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Revue du software Revue des accessoires Instructions

La Gestion de la couleur en photographie

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Keywords: techniques

 

resources/images/stories/articles/boitier-cran-imprimante2.jpg

1. Introduction

L’apparition du numérique en photographie a bien révolutionné des choses, mais pas la gestion de la couleur qui reste plus importante que jamais, tout au plus a-t-il largement facilité la tâche du photographe en lui apportant -par rapport au passé- des outils précis, performants et rapides pour accomplir son travail à un niveau de qualité élevé.

En effet, la gestion de la couleur est un des éléments les plus importants dont il convient de tenir compte dans le processus complet du traitement de l’image…

Combien de fois n’avez-vous pas vu des tirages de qualité douteuse, montrant d’affreuses dominantes jaunes, bleues ou magenta ?

Pour se rendre compte de la différence, il suffit de regarder autour de nous, dans le domaine omniprésent de la publicité par exemple, la reproduction des couleurs ne nous heurte pas parce que les couleurs qui y sont reproduites sont parfaitement équilibrées et mesurées, en un mot les couleurs y sont gérées !

Certains diront de manière assez hardie voire téméraire pouvoir parfaitement distinguer la nuance entre les couleurs.  Soyons sérieux et réalistes, l’œil humain n’est capable de reconnaître qu’approximativement 10.000 teintes du spectre visible de la lumière qui en compte des millions.  En plus chaque individu a sa propre perception de chaque couleur, perception dont le contrôle lui échappe totalement, un œil n’est pas l’autre, les circonstances ne sont pas identiques.

Sur base de ce qui précède, nous pouvons donc imaginer qu’il soit raisonnable de gérer la couleur au travers d’outils dont la performance garantit la reproduction identique et parfaite des couleurs tout au long du processus de traitement d’une image, jusqu’à sa production sous divers types de média.

Le flux de traitement/production d’une image passe par plusieurs étapes au cours desquelles la parfaite gestion des couleurs est cruciale pour assurer le bon déroulement du processus complet.  Lorsque nous parlons ici de couleurs, cela inclut bien entendu le noir ainsi que le blanc, dans lesquels nous souhaiterons ultérieurement retrouver du détail dans les ombres profondes tout comme dans la dentelle de la robe de la mariée soumise à un rayon de soleil !

Quelles sont ces étapes pour un photographe ?

  1. La gestion de la couleur à la prise de vue(s) ;
  2. La gestion de la couleur sur le moniteur/écran de l’ordinateur en vue du traitement ;
  3. La gestion de la couleur sur l’imprimante (et ses encres) par papier, en vue de la production.

Chacune de ces étapes nécessite une intervention spécifique afin de préserver la parfaite cohérence d’identité (mesurable) de chaque couleur, c’est ce que j’appellerai le « tiercé gagnant » si l’on souhaite tirer le meilleur de nos photographies avec succès !

 

2. La gestion de la couleur à la prise de vues

Qui dit gestion de la couleur à la prise de vues dit par conséquent bonne balance des blancs dès la capture de la première image.

Nos appareils photo actuels, de plus en plus performants, ont bien évolué sur ce qui touche au calcul de la balance des blancs, toutefois force est de constater que la réalité n’est approchée (jamais atteinte) que par des boîtiers relativement haut de gamme voire professionnels…

Des nuances bien perceptibles apparaissent entre les marques, ces nuances subissent en plus des modifications selon la qualité optique de la formule de l’objectif monté sur l’appareil photo.  Beaucoup de paramètres donc qu’il faut apprendre à maîtriser de manière objective, c’est-à-dire avec un outil tiers et identique pour chaque appareil !

Conclusions :  pour s’assurer de garder la cohérence totale de la gestion de la couleur tout au long du processus, choisissons des outils extérieurs qui nous garantiront cela.

L’outil propre à gérer ce premier aspect de la gestion de la couleur est une charte comportant des patches, un premier volet représentant un gris neutre, un deuxième représentant une série de 24 patches couleurs, un troisième et dernier représentant une série de patches d’appréciation et de correction.

J’ai choisi ici la marque X-Rite pour ce dossier car c’est le matériel que j’utilise le plus et que je connais le mieux mais d’autres marques sont disponibles sur le marché.

Ces produits sont expliqués ici en utilisant notamment Photoshop CS5 et Camera Raw (mes programmes habituels) mais ils fonctionnent également sous Lightroom.

 

La chartre en question s’appelle la « Colorchecker Passport » :

resources/images/stories/articles/ccpassport1.jpg

 

Ce « carnet » en plastique très résistant est composé de 3 volets, chacun revêtant des caractéristiques propres mais pouvant aussi servir de support d’orientation de la face que l’on désire utiliser.

Il peut être suspendu au coup par un cordon afin d’être toujours à disposition en cours de prise de vues, où que l’on se trouve.

 

Usage de ces 3 volets :

- Volet « Charte Balance des blancs » : charte de référence gris clair (<18%) vous permettant de créer une balance des blancs personnalisée pour votre appareil photo afin de bénéficier d’un point blanc cohérent dans un jeu d’images, éliminant ainsi la nécessité -par la suite- de corriger individuellement chaque image ;

 

- Volet « charte classique » :  charte de référence à 24 patches vous permettant de créer des profils DNG et d’évaluer avec précision des couleurs spécifiques ;

 

- Volet « charte de perfectionnement créatif » :  Cette charte vous permettra de neutraliser et de créer l’aspect visuel de vos images, de visualiser et d’évaluer le détail des ombres ou la coupure dans les hautes lumières, elle autorisera aussi  la vérification et le contrôle de décalage des couleurs.

 

Type d'usage 1:  « charte balance des blancs »

Cette face du Colorchecker Passport comporte un grand patch gris clair et est utilisé pour calculer une balance des blancs personnalisée pour votre appareil photo.

La plupart des réflex actuels d’un certain niveau disposent d’une fonction d’enregistrement d’une balance des blancs personnalisée.

...Comment procéder ?

On active la fonction d’enregistrement de l’appareil et on fait une prise de vue du patch gris en veillant à ce qu’il couvre une bonne partie de l’espace dans le viseur et on s’assure d’une bonne exposition.  La mise au point n’a aucune importance.

Dans le menu des balances de blancs par défaut de votre appareil figure maintenant celle que vous venez de créer.  Se positionner sur celle-ci pour l’utiliser dans les circonstances de lumière qui viennent d’être calculée.

Attention, ne pas oublier de repositionner le réglage sur la balance des blancs que vous utilisez habituellement après votre séance de prise de vues !

 

Type d'usage 2:  « charte classique »

Le produit est accompagné d’un logiciel qui va permettre de créer un profil DNG au départ de la première image d’une série, première image où sera présente dans la scène le fameux Colorchecker Passport ouvert sur « Charte classique » ET «charte de perfectionnement créatif » !

Cette étape donne lieu au calcul précis d’une balance des blancs et de la restitution des couleurs-témoin dans l’espace de prise de vues  du moment, tenant compte de tous les facteurs d’influence (ciel, lumière, nuages, contrastes, etc…).

Si les conditions atmosphériques venaient à changer en cours de prise de vues, une nouvelle mesure avec le Colorchecker Passport sera indispensable avec une nouvelle photo comportant la « charte classique » ET «charte de perfectionnement créatif ».

...Comment procéder ?     (toujours partir de fichiers « Raw » !)

(logiciels utilisés : Colorchecker Passport + Photoshop CS5 + Camera Raw)

Dans la première image d’une série, insérez de manière bien visible la « charte classique »  ET la «charte de perfectionnement créatif » dans la composition et faites la photo.

Exemple:

resources/images/stories/articles/ccpassport3.jpg

resources/images/stories/articles/fille-xrite.jpg

 

 

 

Entamer ensuite votre séance de prise de vues prévue de manière tout à fait normale.

Au moment venu de traiter vos images, ouvrez d’abord dans Camera Raw celle où les « charte classique » ET «charte de perfectionnement créatif » sont présentes et sans rien y modifier réenregistrez-la en format DNG dans le même répertoire que la source.

resources/images/stories/articles/enreg-dng.jpg

 

Lancez ensuite le logiciel fourni avec le Colorchecker Passport et glissez-y le fichier xxx.DNG que vous venez de créer avec Camera Raw.

Le logiciel s’occupera de bien identifier l’emplacement de tous les patches de la « charte classique » et créera ensuite automatiquement dans le système un profil couleurs type (pour lequel vous aurez choisi un nom) valable pour la série d’image de votre séance.

resources/images/stories/articles/ima-colch-charge.jpg

 

En ouvrant maintenant la première image de votre série sous Camera Raw, rendez-vous aux paramètres « étalonnage de l’appareil photo » représentés par l’icône  à droite de la fenêtre et sélectionnez-y le profil que vous avez créé çi-avant en remplacement du profil qui y apparaît par défaut (en général « Adobe Standard » ou « Adobe RGB 1998 »).

resources/images/stories/articles/camraw-tal-app-photo.jpg

Vous constaterez immédiatement le parfait rééquilibre de vos couleurs…

Le gros avantage du profil couleurs créé de cette manière est que la correction peut être appliquée automatiquement à toute la série d’images, vous épargnant ainsi la pénible tâche d’opérer cette correction manuellement à chaque image individuellement !

Une démo « live » disponible ici :     https://www.geosolve.be/nikonians/CCPdemo.avi

(attention 120 Mb !  --  Lisible sous Windows Media Player ou Quicktime Player)

 

Type d'usage 3:  « charte de perfectionnement créatif »

La face comportant les patches de la « charte de perfectionnement créatif » pourra quand à elle vous permettre des corrections de couleurs correspondant plus à votre sensibilité personnelle.

L’une des colonnes de patches concerne le portrait, le patch avec les valeurs par défaut comporte un petit creux évidé en demi-cercle, les patches vers le haut réchauffent la couleur et ceux du bas la refroidissent.  C’est la pipette de Photoshop qui sert d’outil de sélection pour appliquer la correction.

Une autre colonne est spécifique au paysage, la valeur par défaut se situe tout en bas de la colonne.  Réchauffer les couleurs s’opère par le choix de l’un des patches supérieurs dans la colonne.  Comme ci-avant, c’est la pipette de Photoshop qui sert d’outil de sélection pour appliquer la correction.

D’autres patches (les deux colonnes latérales extrêmes) servent pour des modifications plus spécifiques de certaines couleurs, les tester vous permettra de vous rendre compte de leur utilité pour vous.

 

3. La gestion de la couleur sur le moniteur/écran de l’ordinateur en vue du traitement

 

Type et qualité du moniteur/écran :

Reproduire aussi fidèlement que possible les couleurs de vos photographies sur le moniteur de votre ordinateur est non seulement plus agréable lorsque l’on visionne un album mais est surtout indispensable lorsqu’il est question d’effectuer le traitement de ces images fraîchement sorties de votre appareil photo et -le cas échéant- de les imprimer sur papier !

Par souci de compétitivité et afin d’afficher un prix toujours le plus attractif possible, les fabricants d’ordinateurs et de moniteurs se laissent séduire par des dalles bon marché dont les qualités sont relativement faibles et la stabilité éphémère, ce sont les écrans à dalles TFT.

Rendre plus attractif signifie aussi de montrer des images qui explosent de luminosité et de couleurs sur les écrans, avec des contrastes exagérés obtenus notamment par une surface brillante.

C’est exactement l’inverse dont on a besoin lorsqu’il est question de traitement d’images à un certain niveau…

En effet, les écrans/moniteurs à surface brillante sont à bannir car ils ne reproduisent en aucune manière la réalité des scènes que nous avons photographiées, ils les subliment à outrance au point de rendre ces images non reproductibles comme telles sur la meilleure des imprimantes au monde.

Vous l’aurez compris, le mirage produit par ces écrans ne sont pas à la hauteur de ce qui est attendu en photographie…

Bien que la plupart des écrans (« dalles » dans le langage expert) courants (type TFT) ne soient guère conseillés pour le traitement d’images vu leur faible niveau de fiabilité et de capacité de fidèle reproduction des couleurs, leurs prix restent fort abordables, de l’ordre de 80 à 150 Euros pour des tailles standards et permettent pour une période limitée d’assurer une qualité de travail moyenne.

Passer à une dalle de type graphique, c’est-à-dire capable de parfaitement reproduire les couleurs est souhaitable, mais sachez quand même que cela vous coûtera entre 2.000 et 4.500 Euros voire plus selon la taille que vous choisirez…

Parmi les marques dans ce créneau, je citerai Nec, Eizo, LaCie.  Il y en a d’autres.

 

Partons donc du principe qu’en attendant de pouvoir vous offrir un écran graphique vous allez travailler avec un TFT (si possible de 24 pouces au moins) et à surface matte.

Il vous faudra commencer par calibrer ou « caractériser » cet écran, c’est-à-dire régler ses paramètres d’affichage pour qu’il s’approche le plus possible d’un rendu correct des couleurs, du contraste et de l’intensité lumineuse (cette opération est également indispensable si vous avez opté pour un écran de type « graphique » cité plus haut).

 

Calibrer ou « caractériser » l’écran :

Cette opération doit obligatoirement être confiée à un appareillage spécifique qui analysera les capacités de l’écran dont vous disposez et déterminera les meilleurs paramètres susceptibles d’assurer le bon rendu de vos images sur les plans couleurs, contraste et luminosité.

Attention, pour effectuer une bonne caractérisation, il faut s’assurer qu’une aucune lumière parasite ne touche l’écran (pas d’éclairage direct ou latéral, pas face à une fenêtre par exemple, plutôt une lumière douce et modérée).  On veillera à ce que l’écran soit propre et dépourvu de poussière (un tissu antistatique permettra d’ôter facilement celle-ci), et enfin on prendra soin de laisser l’écran atteindre sa température normale de fonctionnement, de l’ordre de 20 à 30 minutes.

 

J’utilise personnellement le spectrophotomètre « ColorMunki Photo » de X-Rite pour effectuer cette tâche qui est a répéter très régulièrement selon la durée d’utilisation hebdomadaire de votre matériel.

Le logiciel fourni est particulièrement bien conçu, il vous guide pas à pas à l’aide de pictogrammes particulièrement clairs et de petites vidéos à chaque étape !

 

Une fois installé (et l’appareil « ColorMunki Photo » connecté à votre ordinateur par câble USB), le programme vous fournit un écran d’accueil ressemblant à ceci :

resources/images/stories/articles/cran1-colormunki-prog.jpg

Dans le cas qui nous occupe maintenant, c’est la caractérisation de l’affichage qui nous intéresse, c’est donc sur ce grand bouton que nous cliquerons (bouton/fenêtre centrale).

 

Nous avons donc maintenant un écran qui ressemble à ceci :

resources/images/stories/articles/2cran-colormunki.jpg

Il convient ici de choisir la nature de l’écran à caractériser (voire -le cas échéant- le projecteur que vous utilisez pour visionner vos images !) puis faire un choix entre le mode simplifié ou avancé.

Je vous conseille le mode simplifié pour votre premier essai mais vous recommande le mode avancé ultérieurement, lorsque vous aurez pris un peu plus d’assurance.  En effet ce deuxième mode permet d’introduire vos préférences personnelles quand à la nature du blanc que vous souhaitez voir affiché (plus froid ou plus chaud à divers degrés) ainsi que de tenir compte de l’éclairage ambiant pour effectuer les calculs d’étalonnage.

C’est le mode avancé que je vous présente ici, il vous suffit de suivre les instructions à l’écran.  Elles sont commentées ci-après.

Vous êtes invité à indiquer le niveau de luminance à attribuer (ici vous allez râler car par défaut votre moniteur affiche des valeurs très largement supérieures à ce qui est attendu pour la gestion d’images, ici on considère que la luminance idéale se situe entre 80 et 100.

Enfin vous vous aurez à faire un choix pour la définition du point blanc, celui-ci correspond à une température de couleur exprimée en degrés Kelvin (ici abréviée par D65 par exemple, correspondant à 6500° Kelvin, soit un blanc froid légèrement bleuté, mais vous pouvez opter pour un point blanc plus chaud, le D50 par exemple, correspondant à une température de couleur de 5000° Kelvin).

 

En cliquant sur « suivant », l’écran ci-dessous apparaît :

resources/images/stories/articles/tat-colormunki.jpg

Il suffit de positionner le disque rotatif de l’appareil selon l’indication de la flèche pour effectuer l’opération indiquée, la première étant l’auto-étalonnage du spectrophotomètre suivi de la mise en position de mesure.

resources/images/stories/articles/talonnageok.jpg

resources/images/stories/articles/posotion-mesure-ok.jpg

 

A ce stade vous êtes invité à positionner votre ColorMunki Photo (dans sa gaine et avec la glissière protégeant l’optique ouverte !) à l’endroit précis indiqué (la lanière de l’appareil est lestée afin de faire contre-poids lorsqu’on dépose l’appareil contre l’écran en vue des mesures) :

 

resources/images/stories/articles/position-sur-cran.jpg

 

Cliquer sur « suivant » lancera la série de mesures sur chaque couleur RVB successivement dans plusieurs intensités en plus du noir et du blanc.

A l’issue de ce processus vous pouvez retirer le ColorMunki de l’écran (n’oubliez pas de refermer le volet de protection de l’optique).

 

Vous devez maintenant donner un nom au fichier profil d’écran que vous venez de calculer afin de pouvoir l’enregistrer dans le système.

 

resources/images/stories/articles/enreg-profil.jpg

Par défaut le nom de « Display1_D65.icm » sera proposé (si vous avez choisi le blanc à 6500° Kelvin) mais il est utile d’y ajouter une date pour pouvoir retrouver ultérieurement la nature et la date de création du profil, par exemple « Display1_D65_20111204.icm ».

 

Une fois le profil enregistré, je vous recommande de choisir un délai de rappel pour un nouvel étalonnage de votre écran, dans ce cas le système vous le rappellera le moment venu !

resources/images/stories/articles/dlai-rappel.jpg

 

Un usage de quelques heures par semaine ne nécessite pas de nouvel étalonnage avant un mois, mais par contre si votre ordinateur  fonctionne -écran allumé- plus de 4 heures par jour une fréquence plus rapprochée peut s’avérer nécessaire pour compenser les modifications physiques de l’écran dues au vieillissement.

 

A l’issue de ces opérations, le programme vous affichera un écran vous permettant de vous rendre compte du résultat du calibrage par le procédé du « avant » et « après », généralement c’est assez parlant !

resources/images/stories/articles/avant-aprs.jpg

 

Le processus complet de calibrage de votre écran aura duré plus ou moins 5 minutes, finalement très peu de temps par rapport au bénéfice apporté par une restitution d’un affichage correct des couleurs…

 

4. La gestion de la couleur sur l’imprimante (et ses encres) par papier, en vue de la production

 

Obtenir des résultats conformes à l’affichage :

Atteindre ce résultat nécessite un calibrage simultané du moniteur et de l’imprimante.

Le spectrophotomètre ColorMunki Photo dont il a été question plus haut permet de réaliser cette prouesse avec des résultats excellents.

 

Le logiciel fourni avec l’appareil affiche cette fonctionnalité dès l’écran d’accueil :

resources/images/stories/articles/concordance.jpg

 

 

 

 

La première phase de déroulement de la procédure est identique au calibrage d’écran décrite de manière détaillée plus haut, nous n’y reviendrons donc pas.

La seconde phase qui s’enchaîne automatiquement vise à calculer un profil type de votre imprimante avec 1 type de papier (un seul !) pour fournir une correspondance des couleurs entre moniteur et sortie papier de l’imprimante.

 

Cet écran réclame certains renseignements de votre part :

resources/images/stories/articles/imprim-cran1.jpg

- Cocher « Créer un nouveau profil »

- Sélectionner votre imprimante dans la liste déroulante (votre imprimante doit être allumée et connectée !)

- Donner un nom au papier qui sera utilisé (le mieux est de reprendre le libellé complet indiqué par le fabricant auquel il peut être utile d’ajouter le n° du lot de fabrication s’il est mentionné sur l’emballage).

 

On passe ensuite à l’écran suivant :

resources/images/stories/articles/impri-charte1.jpg

 

Après avoir chargé l’imprimante avec le papier (A4) que vous avez renseigné plus haut, procédez à l’impression de la première charte de patches en prenant soin de désactiver toutes les fonctions modifiant la gestion des couleurs, c’est-à-dire laisser l’imprimante gérer elle-même les couleurs.

Il vous est loisible d’activer le compte à rebours du logiciel pour vous assurer le temps de séchage adéquat de l’encre aussitôt l’impression terminée.  Profitez des 10 minutes nécessaires à ce séchage pour retirer le ColorMunki Photo de sa housse en prévision de ce qui suit.

L’écran qui suit vous invitera à scanner chaque rangée de patches, une à une, un rectangle orange vous permet d’identifier la tâche qui doit être exécutée.  Si le scan échoue, le rectangle orange reste en place sans passer à la rangée suivante, il faut donc refaire le scan de la rangée qui n’a pas été lue correctement.

Un conseil pour scanner, maintenez appuyé le bouton d’activation du ColorMunki Photo (sur le disque rotatif central, côté où 3 aspérités en forme de point sont situées) puis scanner la rangée à vitesse régulière dans le sens indiqué par une flèche sur le papier.  La durée du scan d’une rangée doit se faire en 3-5 secondes environ.

 

Après ce premier scan le logiciel effectue une première série de calculs avant de proposer l’impression de la deuxième et dernière feuille de patches.  Lancer l’impression de cette seconde charte dans les mêmes conditions que la première.

resources/images/stories/articles/impr-charte2.jpg

 

A l’issue du nouveau scan nécessaire (comme ci-avant), le programme affine les calculs et définit LE profil adéquat qui est prêt à être enregistré.  Il vous est demandé de lui donner un nom puis vous pouvez l’enregistrer (*.icm).  Il se localisera dans le répertoire système contenant tous les profils couleurs et -selon le driver de votre imprimante- vous le retrouverez parmi les différents profils papier de votre base de données au moment de passer à la phase d’impression.

 

Créer un profil pour d’autres papiers destinés à la même imprimante :

 

Il est évident que l’on n’utilise pas qu’un seul papier dans le cadre de son activité photo, certains sujets sont plus propices à un type de papier qu’un autre et vice-versa.

L’arrivée d’un nouveau papier ne nécessite pas la répétition de toute la procédure, le logiciel du ColorMunki Photo permet de créer de nouveaux profils papier par papier.

On choisira donc dans ce cas le bouton ci-après dans la fenêtre principale du logiciel :

resources/images/stories/articles/cran-autres-papiers.jpg

Le processus de l’étape ci-avant se répète partiellement mais spécifiquement pour le nouveau papier considéré.

Si un profil existant ne donnait pas une totale satisfaction, il est possible -par ce même écran- de procéder à un affinage de calcul du profil.  Les améliorations sont mineures mais quelquefois bien visibles.

 

Sachez encore que tous les papiers ne sont pas compatibles avec toutes les imprimantes, soyez donc attentif si l’envie vous vient d’acquérir un nouveau papier et vérifiez bien qu’il est compatible avec la marque et le type d’imprimante que vous utilisez !

 

Encore un dernier conseil :

Les fabricants de papier pour imprimantes à jet d’encre ont un but (inavoué) mais cependant bien réel, celui de faire un maximum de bénéfice quitte a faire très mal à notre portefeuille.

Nombreux d’entre eux mettent à disposition sur leur site web le profil icc/icm de leur papier en fonction des principales marques d’imprimante.

Il se fait que ces profils tiennent compte d’une certaine latitude ou « tolérance » pour les rendre théoriquement compatibles d’un modèle d’imprimante à l’autre dans la même marque.  Le « théoriquement compatible » est le nœud du problème…

 

Un profil papier ne peut être valide que sur base d’un modèle donné d’imprimante dans une marque, de son encre réellement utilisée, de son calibrage (et dans certains cas du lot de papier utilisé).

 

La conclusion est simple : seuls les profils calculés sur votre propre matériel et le papier en votre possession sont capables de garder la cohérence attendue pour une parfaite gestion de la couleur.

 

Mon souhait n’est pas ici de vous convaincre, juste de vous faire réfléchir…  Smile

J'espère que ce dossier vous permettra également de mieux appréhender à l'avenir la gestion de la couleur dans vos travaux photographiques.

 

Copyright : ©pfg

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Créé le Décembre 15, 2011

Dernière modification le Juin 3, 2014

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